Technopédagogie : Accompagnement et posture professionnelle

Article

Lameul, G. (2015). Travailler sa posture professionnelle pour mieux aborder les situations pédagogiques complexes. Distances et médiations des savoirs, 11. Récupéré de https://journals.openedition.org/dms/1127

Résumé

Il est évident et facile à comprendre que le terme technopédagogie est issu de la fusion de deux concepts clés : technologie et pédagogie. Dans ce premier bulletin de veille qui traite de cette thématique, il semble approprié de présenter, en introduction, cette définition proposée par le Centre d’étude et de développement pour l’innovation technopédagogique (CÉDIT).

« La technopédagogie sous-tend une réflexion et un judicieux arrimage entre la pédagogie et la technologie. Ce terme renvoie à des pratiques qui considèrent à la fois les aspects pédagogiques (ex : méthodes d’enseignement et d’apprentissage, motivation, compétences à développer chez les étudiants, etc.) et les aspects technologiques (ex : utilisation de l’ordinateur, du web, des tableaux blancs interactifs, etc.). Dans cette perspective, les moyens technologiques qui sont ciblés et utilisés par les enseignants viennent soutenir le recours à des pédagogies actives. Ils sont mis au service de l’apprentissage des étudiants. Les technologies sont donc considérées comme des moyens, au service des pédagogies actives et non comme une fin en soi. La finalité commune de ces innovations est l’amélioration de la qualité des apprentissages des étudiants. »

Considérant qu’un des objectifs de l’intégration de la technopédagogie est de soutenir les apprentissages des étudiants (CÉDIT), les enseignants universitaires doivent donc développer des situations d’apprentissage favorisant l’utilisation des technologies (Lameul, 2015). Pour ce faire, ils doivent eux-mêmes s’outiller et se former à différentes innovations. Dans un texte d’opinion, défini par l’auteure comme sujet de discussion, Geneviève Lameul, enseignante-chercheure à l’Université de Rennes 2 (2015), soutient que l’usage de la technopédagogie nécessite la mise en place d’accompagnement pédagogique pour les enseignants. Selon Lameul, ce n’est pas tout de bien connaître des innovations technologiques, l’enseignant doit revoir ses pratiques pédagogiques et par le fait même « [t]ravailler sa posture professionnelle [...] [afin] de se préparer à exercer son rôle plein et entier d’acteur éthique, responsable et citoyen dans le champ de l’éducation  » (paragraphe 11). Que ce soit par des formations individuelles ou collectives, les institutions universitaires ont un rôle à jouer auprès du personnel enseignant et doivent tenir compte de la dimension humaine. En s’appuyant sur le fait que le métier d’enseignant s’apprend et nécessite avant tout du soutien, Lameul rappelle qu’ « exercer [ce métier] nécessite un travail personnel sur sa posture professionnelle ».

Notice biographique

H.Meunier_Photo-bioDétentrice d’un baccalauréat en musique, Hélène Meunier a un parcours professionnel qui lui a permis d’intervenir à tous les ordres d’enseignement. Enseignante puis directrice d’établissement scolaire, elle poursuit actuellement des études doctorales en éducation, plus précisément en évaluation des apprentissages. Spécialisée dans ce domaine, elle est aussi chargée de cours et conseillère pédagogique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

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