Les TICE et les pédagogies actives, quelle utilisation en enseignement universitaire

Article

Kozanitis, A. et Quévillon Lacasse, C. (2018). Étude exploratoire de l’utilisation des TICE en soutien aux pédagogies actives en contexte d’enseignement universitaire. Médiations et médiatisations1(1), 50-71. Récupéré de https://revue-mediations.teluq.ca/index.php/Distances/article/view/57

Résumé 

Cette étude exploratoire présente l’analyse de données recueillies auprès de 119 enseignants universitaires provenant de trois universités canadiennes. Ces volontaires ont répondu à un questionnaire en ligne sur leur utilisation des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) en soutien aux pédagogies actives dispensées dans leurs cours.

L’objectif de cette étude est de répondre aux questions suivantes : Quelle méthode ou stratégie d’enseignement est utilisée comme pédagogie active? Dans quelle proportion? Quel est le recours aux TICE avec cette pédagogie active? Quelle TICE est alors utilisée?

L’étude rappelle d’abord que, même si l’exposé magistral reste la principale méthode d’enseignement, les pratiques pédagogiques ont évolué en faveur des pédagogies actives et d’une forte utilisation des TICE. Elle présente les avantages des TICE pour l’enseignement (accès facilité, gratuit et décentralisé de l’information, collaboration, autorégulation et autonomie des étudiants, etc.) et l’impact positif des pédagogies actives, aussi bien pour l’apprentissage en profondeur que pour encourager les processus cognitifs dans un contexte universitaire.

Les résultats permettent d’observer qu’une majorité des enseignants universitaires questionnés affirment recourir aux pédagogies actives et utiliser les technologies en lien avec ces pédagogies. Les méthodes et stratégies d’enseignement « les plus fréquemment utilisées appartiennent aux catégories apprentissage inquisitif et apprentissage expérientiel ». Les TICE seraient plus utilisées avec les pédagogies actives dans l’enseignement des sciences et technologie ou en génie, et par des enseignants qui auraient suivi une formation en pédagogie ou en TICE.

Cependant, les résultats de l’étude montrent que la notion de soutien aux pédagogies actives n’est pas clairement définie pour les enseignants, dans la mesure où celle-ci réfère aussi bien à la logistique du cours qu’à un réel appui aux méthodes d’enseignement. Ils montrent également que les TICE ne sont pas clairement identifiées.

L’étude conclut que les enseignants universitaires « se limitent à une simple utilisation des TICE » pour la transmission d’informations où les étudiants demeurent passifs.

Appréciation et utilisation potentielle 

Cet article nous semble intéressant parce qu’il met en lumière l’augmentation de l’utilisation des TICE, mais avec le constat que les enseignants universitaires ne semblent pas les utiliser à leur plein potentiel ou dans le cadre de méthodes d’enseignement significatives.

Cela nous amène à réfléchir sur l’utilisation réelle des technologies en salle de classe, ainsi que sur l’utilisation et l’intégration de celles-ci dans les méthodes d’enseignement.

Par ailleurs, l’article propose d’autres questionnements autour de la notion de soutien, de la formation des enseignants universitaires et sur l’approfondissement des connaissances sur les stratégies d’enseignement universitaire et plus particulièrement sur l’application des pédagogies actives et des technologies.

  

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