Les études à temps partiel, les retours aux études et la parentalité étudiante : Entre avantages et risques pour la réussite aux cycles supérieurs

Article

Julien, M. et Gosselin, L. (2015). Les études à temps partiel, les retours aux études et la parentalité étudiante : entre avantages et risques pour les femmes. Recherches féministes, 28(1), 169-189. https://doi.org/10.7202/1031058ar

Résumé 

De plus en plus d’étudiants universitaires ont un parcours non traditionnel : études à temps partiel, retour aux études après un arrêt plus ou moins prolongé et responsabilités parentales.

L’article présente les avantages et les risques associés à ces trois réalités, dans le contexte québécois.1 De plus, les données2 démontrent la surreprésentation des femmes québécoises dans ces types de parcours. Ce qui oriente donc l’analyse selon une perspective féministe et soulève ainsi un enjeu d’équité de genre. Les auteurs identifient également une série de règles universitaires et des mesures gouvernementales de soutien qui, ayant été conçues pour les étudiants avec un parcours classique, désavantagent ou même excluent les étudiants vivant les trois réalités présentées dans cet article et donc, désavantagent plus particulièrement les femmes.

Appréciation et utilisation potentielle 

Cet article nous permet d’explorer les impacts des études à temps partiel, d’un retour aux études et de la parentalité étudiante en tant que facteurs influençant la réussite aux cycles supérieurs. Les données traitées dans cet article nous semblent tout aussi pertinentes à analyser sous l’angle de la réussite aux cycles supérieurs qu’avec une perspective féministe. En effet, plusieurs étudiants aux cycles supérieurs vivent souvent une, et même plusieurs, de ces réalités. Ainsi, l’analyse des différentes règles universitaires et des mesures de soutien pointées dans l’article nous permet d’identifier les modifications à apporter à nos règles institutionnelles afin de diminuer les restrictions, de faciliter l’accès et d’encourager la persévérance. Par exemple : changer les conditions d’admission de programmes de recherche réservés exclusivement aux étudiants à temps plein; réviser les règles d’accès aux bourses d’études institutionnelles; assouplir dans les règlements des études les conditions d’autorisation d’absence ou d’interruption des études et enfin, adapter l’offre de services aux horaires atypiques de ces étudiants. Ces diverses actions pourraient alors contribuer à la réussite aux cycles supérieurs de cette clientèle universitaire et plus spécifiquement des étudiantes dans nos divers établissements.

Notes

Ancre1. Réalisée dans le contexte de la production d’un avis du Conseil supérieur de l’éducation (CSE 2013), cette analyse a donné lieu à un rapport de recherche (Julien et Gosselin, 2013) dans lequel sont présentés de façon détaillée la démarche méthodologique, les sources de données et les résultats.

2. MELS, GDEU, 2011, compilation du Conseil supérieur de l’éducation.