Stimuler la réflexivité des étudiants: ce qui aide

Philippe Chaubet

Résumé

La plupart des programmes universitaires cherchent à former soit des « praticiens réflexifs » pour une profession relativement circonscrite (enseignant, architecte, infirmière, manager, etc.), soit des étudiants réflexifs dans un domaine de spécialité (histoire, langues, mathématiques, théâtre, etc.) La réflexivité est une qualité prisée. De fortes injonctions poussent à la stimuler tous azimuts, pour affûter le jugement professionnel et l’autodéveloppement tout au long de la vie. Mais comment le formateur sait-il qu’il a réussi à faire réfléchir, en dehors de la perception intuitive que l’étudiant a l’œil « allumé » ? Car lorsqu’on réfléchit, on ne le proclame pas, on ne l’écrit pas : on est occupé à le faire. En réalité, de nombreux formateurs de l’enseignement supérieur développent des moyens variés, ingénieux et adaptés pour aiguiser le regard de leurs étudiants, leur faire voir ce qu’ils ne voyaient pas, leur faire faire ce qu’ils n’étaient pas capables de faire auparavant. Nous verrons des raisons pour lesquelles on peut dire qu’ils font réfléchir. Une série d’études apportera des illustrations de quelques grandes lignes de ce qui aide à stimuler la réflexivité des étudiants.

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Notice biographique

Photo_P.Chaubet
Crédit photo: Françoise Miquet

Le professeur Philippe Chaubet forme des enseignants au Département des sciences de l'activité physique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il s’intéresse au rôle de la réflexivité dans le développement des compétences. Il se spécialise dans les environnements capacitants, qu’il s’agisse de lieu d’apprentissage ou de travail, comme les universités ou les milieux scolaires. Il est membre du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante - Université du Québec (CRIFPE-UQ).